L’attaque revendiqué par l’El a eu lieu lundi, soit la veille de la célébration des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. C’est le deuxième attentat qui a eu lieu en Libye en l’espace de quatre mois. Une situation d’insécurité qui tient au fait que le pays est instable depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.
Deux morts et plusieurs blessés
L’information a été rendue publique par le centre américain de surveillance des groupes islamistes et extrémistes.
L’attentat a été perpétré contre la compagnie nationale libyenne de pétrole, la NOC. Une attaque de kamikaze qui a coûté la vie à deux personnes et qui a fait une dizaine de blessés. Le lendemain, l’Etat islamique a revendiqué l’acte meurtrier dans un communiqué.
Selon l’Etat islamique, l’attentat aurait été l’œuvre de trois personnes kamikazes. Mais aucune autre information n’a été divulguée au sujet d’un potentiel troisième assaillant. Pour EI, étaient visés « les intérêts des (…) tyrans en Libye loyaux aux croisés ». Les terroristes sont entrés dans les locaux de la NOC et ils ont fait exploser les engins à l’intérieur du bâtiment de la NOC.
La frappe semble être une frappe fortement stratégique pour l’El. Elle peut cacher le désir d’ébranler le pays, ou tout au moins d’augmenter considérablement son niveau de difficulté. En effet, la NOC produit à elle seule 95% des revenus financiers de la Libye.
Des conditions idéales pour l’El
Il faut dire que depuis que le dictateur Mouammar Kadhafi a été poussé dans sa chute par le printemps arabe, le pays a du mal à retrouver un niveau de sécurité acceptable. En effet, le gouvernement actuel a encore du mal à restaurer un climat de sécurité dans tout le pays. Depuis 2011, l’Etat islamique s’est implanté à plusieurs endroits dans tout le pays. Et quand bien même tout dernièrement, il a perdu son centre principal des opérations de Syrte, sa présence n’est pas pour autant minimaliste.
L’organisation est toujours présente dans le centre et sud de la Libye ; et les spécialistes de la question estiment même que l’organisation terroriste aurait de nombreuses cellules dormantes dans le nord, prêtes à entrer en action à n’importe quel instant. Notons qu’il y a maintenant quatre mois, la Haute Commission électorale avait, elle aussi, subit un attentat qui avait causé la mort de 14 personnes.
Une situation instable donc dont la gravité n’est pas à négliger par la communauté internationale.
