Suite au procès d’un échange de bébés, deux familles ont reçu 1.88 million d’euros. Arrivée il y a plus de 20 ans à la maternité de Cannes, cette histoire rappelle que ce fait rarissime ne survient pas uniquement dans les films.
Pour éviter les confusions et les échanges, les maternités doivent suivre quelques règles indispensables.
Extrêmement rare mais très angoissant pour les parents, cet échange de bébés survenu à Cannes est quasiment unique en France.
La présidente de l’association Bien Naître, Chantal Ducroux-Shouwey déclare à ce sujet que « cette angoisse traverse parfois l’esprit, surtout quand les médias relayent ce type d’information survenu dans d’autres pays. Cette inquiétude arrive souvent chez les futures mamans qui doivent accoucher sous anesthésie générale, par césarienne et qui donc ne prennent pas leur bébé dans les bras immédiatement ». D’après Chantal, cette crainte est irrationnelle. En effet, dès ses premières minutes de vie, le bébé reçoit un bracelet naissance que les infirmières attachent autour de son poignet ou sa cheville. Dessus, ils indiquent son nom, son prénom et sa date de naissance. Pendant toute cette opération, le papa reste auprès du nouveau-né.
Dans plus en plus de structures françaises comme à la maternité de l’hôpital Saint-Joseph de Marseille, l’enfant n’est jamais séparé de sa mère après l’accouchement. La directrice de la communication de cet établissement, Karine Yessad assure qu’ « ils restent tous les deux pendant environ une heure à faire du peau à peau avant d’être reconduit ensemble dans leur chambre ». À Saint-Joseph, les nouveau-nés sont également équipés d’un bracelet naissance.
Ils le portent dès la salle de naissance et durant tout leur séjour à l’hôpital. Le bracelet est constitué de plastique solide. Il est donc impossible de l’arracher.
En plus du modèle traditionnel, ils sont également équipés d’un bracelet électronique qui intègre une puce contenant les informations importantes permettant de l’identifier rapidement. De plus, s’il sort du périmètre de sécurité, le personnel médical est informé. Ce système nouvel génération est utilisé dans une dizaine d’établissements français.
Avec toutes ces conditions, l’échange de bébés pourrait-il encore avoir lieu en France ?
La conseillère paramédicale de la Fédération hospitalière de France, Cécile Kanitzer déclare que « même si les erreurs humaines sont toujours possibles, l’échange de bébés est une chose quasiment impossible » ! En 20 ans, les règles d’hygiène et de sécurité ont fortement évoluées.