La disparition des oiseaux dans les campagnes françaises

L’année prochaine, le printemps risque fort d’être bien silencieux. Selon les études du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du Muséum d’histoire naturelle, un phénomène de disparition massive a été constaté lors de ces quinze dernières années, faisant disparaître un tiers de la population des oiseaux en France.

Deux réseaux de surveillance : un même résultat

Oiseau des campagnes françaisesIl existe deux réseaux de surveillances distinctes et indépendantes qui réalisent des études sur les oiseaux en France. Malgré le fait que ces deux réseaux utilisaient deux méthodologies différentes, les résultats qui en ont été conclus étaient les mêmes.Le premier est le programme STOC ou encore Suivi temporel des oiseaux communs, dirigé par le Muséum national d’histoire naturelle, qui rassemble les observations et les études de plusieurs ornithologues, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Le second constitue les comptages réguliers des scientifiques s’articulant autour de 160 points de mesure de 10 hectares effectués depuis 1994 par le CNRS. Le témoignage de certains chercheurs en vient à conclure que ce sont les espèces agricoles telles que l’alouette, le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier qui disparaissent le plus. Il a aussi été constaté que la perdrix est actuellement virtuellement éteinte. Bien que l’on rencontre certains spécimens lors des lâchés d’automne, effectués par les chasseurs, environ 80% à 90% de cette espèce est en déclin depuis le milieu des années 1990.

La principale raison de cette disparition

Les esticides tuent les oiseauxLa disparition actuelle de cas des oiseaux n’est qu’une conséquence superficielle des dégradations plus profondes de l’environnement. Effectivement, il a aussi été constaté un déclin massif chez les insectes – source de nourriture principale des oiseaux, principalement dû à l’utilisation exponentielle de certains néonicotinoïdes, responsable de l’effondrement de plusieurs populations. Bien que les résultats obtenus à travers les études concernant ces insectes ne soient pas encore publiés officiellement, il a déjà été constaté que le carabe, le coléoptère le plus commun de ce type d’écosystème, durant ces vingt-trois dernières années,s’est vu perdre à peu près 85 % de sa population.

La conclusion est flagrante, la diminution des insectes associée à celle des graines issues des plantes sauvages entraîne la disparition de nombreuses espèces. Il est à noter que cette situation ne concerne pas uniquement la France, certains pays d’Europe ont aussi exposé ces faits. Bien que des politiques ont été mises en œuvre pour inverser cette tendance, les résultats ne sont pas encore tangibles. Effectivement, afin de remédier à un problème de cette ampleur, c’est directement du modèle et des pratiques agricoles qu’il faut se charger.

About Isabelle P.

Rédactrice en chef. De formation littéraire, elle apprécie plus particulièrement les articles mode et société. Pour la contacter c'est ici

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